enquete
À rebours des discours alarmistes, trois Français sur quatre jugent les effets du numérique sur l’emploi positifs, dont 12,6 % comme très bénéfiques. Quant à la part de personnes ayant une perception globale négative, elle s’élève à 23,1 %. Parmi eux, seulement une petite minorité (3,7 %) le considère comme très néfaste. Là encore, contrairement aux idées reçues, nous ne notons pas de disparités qui seraient liées à la catégorie socio-professionnelle.
À l’instar de l’empoi, près de sept Français sur dix estiment que les technologies numériques améliorent globalement la qualité de vie au travail, dont 12,1 % des pensent qu’elles l’améliorent fortement.
Quand il s’agit d’évoquer les possibilités d’interventions des décideurs politiques pour réformer le travail à l’ère digitale, les Français plébiscitent, de loin, la simplification des démarches administratives (87 % d’opinion positive) et la formation aux outils numériques (84 %). Puis vient le statut unique du travailleur indépendant (69 %) et le droit à la déconnexion (67 %). Des résultats qui font échos aux précédentes enquêtes (« Portrait de la France numérique - Chapitre #1 : vie et engagement politiques sur Internet »).
Sur la formation aux outils numériques, ces résultats rejoignent le constat fait par le think tank qui dans la note « Le travail à l’ère digitale », rappelait que l’économie numérique impose une mise-à-jour régulière des connaissances, la formation, notamment au numérique, devant être la pierre angulaire.
La campagne présidentielle a permis de faire émerger dans le débat public de nouvelles propositions numériques visant à réformer le travail. Or, nous remarquons que lesdites mesures font davantage l’objet de clivages au sein de l’échantillon. La taxe sur les robots suscite clairement le débat. Il y a presque autant de personnes qui jugent cette mesure très pertinente (23 %), plutôt pertinente (27 %), plutôt pas pertinente (19 %) et pas du tout pertinente (20 %). En outre, une mesure semble davantage génératrice de rejet : le revenu universel. La majorité des sondés ont une perception globale négative (57 %), dont 39 % qui estiment la proposition pas du tout adéquate.
Enfin, il est à noter que pour quasiment chacune des sept mesures soumises à l’appréciation de l’échantillon, près d’un à deux Français sur dix n’a pas d’avis, témoignant qu’un travail de sensibilisation sur ces enjeux reste encore à effectuer.