Publication 1 juillet 2025

Quel ambassadeur pour le numérique en 2025 ?

Nommé en 2018 “ambassadeur pour le numérique”, Henri Verdier quittera ses fonctions cet été. Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes autour du numérique et de rapports de force de plus en plus marqués avec les grands acteurs privés notamment, Renaissance Numérique plaide pour une institutionnalisation plus solide de cette fonction, dotée de moyens adaptés, afin d’en assurer la pérennité au-delà des parcours individuels. Dans cette note, Renaissance Numérique retrace la genèse du poste en France et le met en perspective avec les approches adoptées à l’étranger. Elle montre comment les missions confiées varient selon les pays, en lien avec des stratégies nationales spécifiques. L’analyse débouche sur 3 recommandations clés, déclinées en 10 propositions opérationnelles

RAPPORTEURS

  • Joan DEMURE, Rapporteur / Chargé de mission

  • Jessica GALISSAIRE, Responsable des études et des partenariats (précédemment))

  • Jean-François LUCAS, Délégué Général

  • Esther NOËL, Rapporteure bénévole

  • Astrid VAN DE BLANKEVOORT, Rapporteure / Chargée de mission

Résumé exécutif

À l’heure où la France va changer d’ambassadeur pour le numérique, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques autour des enjeux numériques qui s’intensifient et des rapports de force de plus en plus marqués avec les grands acteurs privés du secteur, Renaissance Numérique plaide pour une institutionnalisation renforcée de la fonction d’ambassadeur pour le numérique, assortie de moyens à la hauteur des enjeux, afin de renforcer son rôle et de garantir sa continuité au-delà des trajectoires individuelles. 

L’ambassadeur « pour le numérique » (parfois appelé « au numérique ») est généralement chargé de représenter son pays sur les enjeux globaux liés aux technologies de l’information et de la communication (cybersécurité, gouvernance de l’internet, économie numérique, droits humains en ligne…). Diplomate, ou non, ses attributions varient fortement selon les pays, avec des organisations et des moyens parfois très différents. Toutefois, son champ d’action s’inscrit dans ce que l’on peut appeler la « diplomatie du numérique », soit l’ensemble des négociations internationales où se discutent les règles, standards et équilibres du numérique.

Conséquemment, une simple question a guidé notre réflexion : comment consolider le rôle d’ambassadeur pour le numérique, en France, et pérenniser son périmètre d’action pour les années à venir ? 

RECOMMANDATIONS

RECOMMANDATION 1 :

Conforter le poste d’ambassadeur pour le numérique dans la durée et dans sa fonction.

RECOMMANDATION 2 :

Renforcer l'ancrage institutionnel et interministériel.

RECOMMANDATION 3 :

Doter le poste de moyens humains et institutionnels adaptés.

Renaissance numérique tient à remercier l’ensemble des contributeurs et les experts interrogés dans le cadre de cette étude :

  • Lucien CASTEX, Conseiller du directeur général, Internet gouvernance et société, AFNIC

  • Samuel LE GOFF, Président, Renaissance Numérique

  • Julien NOCETTI, Chercheur associé, IFRI

  • Philippe RÉGNARD, Président-fondateur, Tech Publica

  • Rayna STAMBOLIYSKA, Présidente, RS Strategy

  • Bertrand DE LA CHAPELLE, Executive Director, Internet & Jurisdiction Policy Network.
    Chief Vision Officer, Datasphere initiative

  • Seemab SHEIKH, Deputy Tech Ambassador (acting), Denmark