Actualité 20 novembre 2014

Le web est mort, vive le mobile !

Une réflexion d'Elisabeth Bargès, Responsable des relations publiques de Google France et Membre de Renaissance Numérique

AUTEURE

  • Elisabeth Bargès, Responsable des relations publiques, Google

En 2010, Chris Anderson et Michael Wolff publiaient dans Wired un article annoncant une évolution notoire, le passage de témoin entre le navigateur et les applications. Si l’article avait suscité à l’époque plusieurs commentaires dubitatifs, aujourd’hui les chiffres prouvent bel et bien l’évolution annoncée : les usages mobiles ont supplanté les usages sur desktop, et lorsque nous avons notre mobile en mains, c’est surtout pour utiliser les applications qu’il contient.

D’après une étude Comscore, les consommateurs passent dorénavant 60 % de leur temps en ligne sur leur mobile contre 40 % derrière leur ordinateur. L’usage des applications sur mobile a augmenté de 52 % l’année dernière, et 7 sur 8 minutes passées sur un mobile le sont désormais sur une application.

Sur ces usages, les Européens apparaissent comme particuièrement en pointe par rapport à leurs homologues américains et passent 18% de temps en plus sur des applications mobiles. En France, pour les ⅔ des applications, le traffic a augmenté en décembre 2013 tandis que sur la même période, pour les ⅔ des sites web, il a diminué. Un changement si radical que les cartes telles que distribuées sur le web pourraient être rebattues. Parmi ces applications, Facebook occupe aujourd’hui la première place, tant en audience qu’en temps passé, et au Royaume Uni, la liste des 10 premières applications gratuites inclut Facebook, WhatsApp, Instagram ou encore Snapchat.

Autre signe de cette évolution : aujourd’hui, les startups pensent d’abord au développement de leur application mobile avant même d’imaginer l’ergonomie de leur site, elles y réfléchissent d’autant plus que sur cet espace restreint, l’ergonomie et la facilité d’utilisation sont clés. Le service rendu par l’application doit être identique à celui qui s’affiche sur son écran d’ordinateur, mais accessible en quelques mouvements du doigt à peine. Un secteur où les entreprises européennes ont toutes leurs cartes à jouer !